Fertilité: faites des enfants rapidement, tant que vous le pouvez, non pas quand vous le voulez!!
Avec le recul de l’âge du mariage, l’ambition d’une carrière professionnelle intéressante, ou encore l’absence de l’âme sœur, beaucoup de femmes retardent l’âge de leur première grossesse. Elles sont aussi faussement rassurées par les nouvelles techniques de procréation médicalement assistées (PMA). Les médias les exagèrent, les simplifient et les encensent . Beaucoup de stars tombent enceinte après 45 ans. Il ne faut toujours y croire, la fertilité baisse rapidement avec l’age.
Ces cas surmédiatisés, notamment ceux des stars qui arrivent à avoir des jumeaux ou un bébé même après la ménopause, sont majoritairement issus de dons d’ovocytes interdits par notre religion, mais qui donnent le sentiment que l’on peut avoir un enfant à tout âge.
Cependant, la réalité est tout autre. Plus de 50% des grossesses tombent spontanément du fait d’erreurs génétiques avant même le retard de règles. 10% des grossesses connues se terminent par une fausse couche. Savez vous que le les chances de grossesse sont au maximum de 25% par cycle vers 20 ans et que ce taux diminue à partir de 36-37 ans (15%) pour devenir exceptionnel après 43 ans. Et inversement, le taux de fausse couche augmente avec l’âge qui est un facteur primordial tant sur le nombre d’ovules que sur leur qualité.
Mes conseils: Il faut donc penser à ne pas trop retarder ses grossesses. Parfois quand on la cherche, on n’y arrive pas et on ne se dirige vers un spécialiste de l’infertilité que trop tardivement. Dans certains cas de cancer (du sein par exemple), des chimiothérapies ou des rayons délétères pour les ovaires sont obligatoires pour le traitement. Il faut penser à préserver le capital ovocytaire et la fertilité pour après la guérison dès l’annonce du diagnostic.
La congélation d’embryons est une excellente technique à proposer aux femmes mariées. Obtenue après un cycle de stimulation pour fécondation in vitro, elle est sans grand danger pour le traitement du cancer. Pour les jeunes filles pré pubères, on ne peut proposer que des conservations de fragments d’ovaires. Mais avec la peur de réintroduire des cellules cancéreuses ultérieurement.
Un problème fréquent se pose pour celles de 35 ans et plus n’ayant toujours pas trouvé le compagnon idéal. Elles risquent de tomber en insuffisance ovarienne par la baisse naturelle de leur fertilité. Ces femmes peuvent penser à une conservation d’ovocytes non fécondés qui donne aussi d’assez bons résultats. A condition de faire cette conservation sociétale de ses propres gamètes avant 35 ans, gage de qualité pour la suite.
Dr Hicham BEN ABBES TAARJI



