Comment se passe la grossesse et l’accouchement d’une femme séropositive au VIH ou atteinte du virus du SIDA?
Y a t-il un risque que son bébé soit contaminé au cours de la grossesse?
Pourquoi faut-il se faire dépister au cours de sa grossesse même si l’on n’appartient pas à un groupe à risque? Quelques explications
Le VIH, virus de l’immunodéficience humaine, ne fait plus beaucoup parler de lui ces dernières années. Mais il n’a malheureusement pas disparu. L’association VIH et grossesse reste peu fréquente mais surtout de nouvelles actualités sont apparues. Le VIH peut dorénavant se traiter par des antiviraux qui limitent beaucoup l’évolution de la maladie vers le stade SIDA.
La grossesse n’est pas un facteur aggravant de l’évolution de l’infection par le VIH. Le risque principal est celui de la transmission du virus de la mère à l’enfant. Aussi, il y a un intérêt certain à proposer à une femme séropositive de se faire dépister au cours de sa grossesse. La connaissance de son statut sérologique permet de la traiter au cours de sa grossesse pour éviter une contamination de son bébé. Le risque de transmission du VIH est faible au cours de la grossesse. Il augmente surtout lors de l’accouchement mais peut etre fortement diminué par une perfusion d’AZT.
Le risque de transmission à l’enfant chez des femmes ayant une charge virale très basse n’est pas lié à la voie d’accouchement
Ainsi, l’accouchement peut se faire par voie basse si la charge virale est inférieure à 50 copies/ml et s’il n’y a pas de contre-indication obstétricale. On recommande une césarienne à 38-39 SA si la charge virale reste élevée au delà de 400 copies
A la naissance, le nouveau-né recevra un traitement médicamenteux adapté au traitement dont a bénéficié la mère.
L’allaitement maternel reste controversé. Le risque de transmission du virus doit etre discuté par rapport au risque de malnutrition du bébé. Dans le cas où la maman n’a pas les moyens d’allaiter son nouveau né artificiellement, il vaut mieux lui donner le sein


