Cette maladie, ou plutôt cette impossibilité ou difficulté de pénétration et de rapport sexuel, longtemps considéré comme tabou, est heureusement en train de faire parler d’elle de plus en plus grâce notamment aux réseaux sociaux. C’est tant mieux car c’est en parlant que les femmes souffrant de vaginisme pourront espérer en guérir.
Car il s’agit simplement d’un blocage psychologique – grave- qui empêche la relation conjugale et peut mener au divorce. Explications
Le mariage s’est super bien terminé, mais au moment fatidique de la nuit de noce, la femme se bloque malgré tous les efforts, l’expérience, les entreprises douces condescendantes et chaleureuses du conjoint, la consommation du mariage n’a pas lieu. Comme la scène se répète les jours suivants, il peut se passer plusieurs mois voire années de mariage et la femme reste toujours vierge. Parfois le rapport a lieu, mais tellement douloureux que la femme le subit plus qu’elle ne l’apprécie et apparaissent par la suite des dyspareunies chroniques (douleurs au moment du rapport sexuel). Il existe aussi des cas malheureux ou le mari, énervé par l’attitude de sa femme la frappe avant de prendre ce qu’il considère son dû par la force.
Il existe des multitudes de cas de vaginisme, allant de l’impossibilité d’écarter les jambes liés une contracture reflexe empêchant l’accès à la partie génitale, à la pénétration douloureuse, voire à la simple douleur à la pénétration qui s’estompe par la suite. Concrètement, les muscles du plancher pelvien se resserrent instantanément dès qu’il y a tentative de pénétration, voire avec participation des jambes qui se referment spontanément. Les conséquences sont graves : il peut être source de douleur dès lors que la pénétration est forcée et devenir un cercle vicieux : plus la perception de la douleur est présente, plus le vaginisme va se renforcer. L’impossibilité d’avoir des rapports sexuels complets et normaux va souvent avoir des répercussions négatives sur le couple en raison d’une frustration alimentée par l’impossibilité de satisfaire ses envies. Parfois, le couple adopte une sexualité superficielle pendant plusieurs années comme pis-aller. L’impossibilité de concevoir un enfant peut aussi être une conséquence du vaginisme du fait d’une pénétration impossible. Mais toutes ces situations traduisent la souffrance et la difficulté du couple à avoir une sexualité normale qui entraîne souvent des problèmes allant jusqu’au divorce.
Mais ce que les gens ignorent souvent, c’est que ce refus est inconscient, plus fort que la femme elle-même qui désire ce rapport avec son mari. Elle ne le fait par exprès, elle n’en rajoute pas. Le vaginisme est un blocage musculaire des jambes et du périnée par son inconscient qui a peur de la pénétration car il la voit COMME UN COUTEAU QUI VA LA TRANSPERCER. Souvent il survient chez des jeunes femmes ayant reçu une éducation très rigide, très stricte par rapport au sexe, voire ayant subi une expérience traumatisante (viol, attouchements sexuels durant l’enfance, ou encore des examens médicaux invasifs et douloureux), un stress et une incertitude concernant le rapport sexuel, mais aussi des troubles sentimentaux ou professionnels. LLI AADO LHANCH TAI KHAF MEN LEHBEL. Leur esprit imagine donc la nuit de noce comme un acte difficile voire douloureux et qui est appréhendé alors que ça devrait se passer le plus naturellement du monde avec son bien aimé.
S’il est généralement primaire (jamais de sexualité auparavant), le vaginisme peut apparaître secondairement après une période de fonction sexuelle normale. Aussi il peut être lié à une malformation vaginale, une infection ou encore à une sécheresse liée à la ménopause d’où la nécessité d’un examen gynécologique.
Même si la femme consciemment est ardemment désireuse, voire demandeuse, l’inconscient s’y refuse et pour cela entraîne des contractions musculaires qui empêchent le rapport ou le rendent très douloureux, voire impossible. Parfois, il s’agit d’une gêne, d’une appréhension à la pénétration qui passe par la suite. Les gynécologues savent reconnaître cela lors de leur examen et sont dubitatifs quand la femme souffrant de vaginisme mineur veut accoucher par voie basse.
Mais si tous les vaginismes peuvent être vaincus, ce n’est certainement pas par la force ou une quelconque chirurgie, qui est à toujours à bannir sauf malformation particulière. Le traitement passe d’abord par un apprentissage par la femme de son organe pour mieux le connaitre et se l’approprier, le toucher, le pénétrer, le découvrir et le dédramatiser pour mieux le contrôler. Puis par un long travail de reconditionnement de l’inconscient pour lui expliquer, par des attouchements très légers au début, puis de plus en plus poussés au fur des séances, que la pénétration ne fait pas mal et que cette peur va disparaître progressivement. Parfois un travail psychologique voire psychanalytique est nécessaire pour ressortir et évacuer les troubles psychiques à la source du vaginisme.
Le soutien actif et la compréhension du mari, qui doit participer à la thérapie qui peut durer plusieurs semaines, est important. Ces séances pratiquées par un gynécologue et/ou un sexologue et/ou un psychologue/psychiatre, aidé en cela par l’introduction de bougies de dilatation vaginales de taille progressivement croissantes qui se continueront à domicile feront petit à petit prendre conscience à l’inconscient que le rapport sexuel ne fait pas mal et qu’au contraire ça donne du plaisir par, avec et pour son bien-aimé